Assia Djebar à l’Académie française

22 juin 2006 0 Par naina

L’algérienne Assia Djebar est la première personnalité maghrébine évue à l’Académie française. Elle est reçue aujourd’hui sous la Coupole.


Assia Djebar a 69 ans. Première femme algérienne admise à l’école normale supérieure de Paris en 1955, elle a également été la première à obtenir une reconnaissance internationale, et elle est aujourdh’ui enfin élue à l’Académie française. Son élection a eu lieu le 16 juin 2005, en hommage à son « entêtement d’écrivain » et son travail pour la francophonie.

De son vrai nom Fatima Zohra Imalayen, Assia Djebar a débuté sa carrière d’écrivain en 1956 avec La soif. Elle a ensuite écrit Les impatients en 1958, et Les enfants du nouveau monde en 1962, dans lequel l’héroïne milite pour les droits des femmes. En 1985 elle commence la fresque L’amour, la fantasia qu’elle poursuivra dans Ombre sultane en 1987 et dans Loin de Médine en 1991. A la sortie de l‘Ombre sultane, Assia Djebar avait déclaré que dans le Maghreb, « les femmes n’écrivent pas. Elles brodent, se tatouent, tissent des tapis et se marquent. Ecrire, c’est s’exposer. Si la femme, malgré tout, écrit, elle a le statut des danseuses, c’est-à-dire des femmes légères« .

Assia Djebar a également travaillé pour le théâtre et le cinéma. Elle a réalisé un film, La nouba des femmes du Mont Chenoua, qui a reçu le prix de la Critique internationale en 1979 au festival de Venise. De 1983 à 1989, elle a siégé au Fonds d’action sociale (FAS), comme représentante de l’immigration algérienne.

Assia Djebar évoque dans Le Blanc de l’Algérie (1996) ou dans Oran, langue morte (1997) la violence dans son pays et le sort des femmes prises dans l’étau intégriste. Depuis 1997, elle enseigne la littérature française aux Etats-Unis, d’abord à Bâton-Rouge (Louisiane), puis à New-York. En 1999, elle a été élue à l’Académie royale de langue et de littérature française de Belgique.

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